Il y a presque un an de cela, je découvrais Quand souffle le vent du nord, grâce à la toile. J’avais été conquise, je voulais lire la suite, très vite… Il faut dire j’étais vraiment restée sur ma faim. Cette fin ne me satisfaisait pas, il m’en fallait plus, encore plus. J’avais besoin d’une réelle conclusion. Cependant, j’ai su me faire patiente, car j’ai attendu la sortie en poche du second tome (ce n’est pas joli, dans une bibliothèque, d’avoir un grand format et un petit format !)… Ce livre m’a plu mais sans plus…
Léo a fui à Boston afin de se libérer de la relation épistolaire qu’il entretenait avec Emmi. Mais lorsqu’il rentre de son exil, tout semble avoir changé… Tout d’abord, il ne revient pas seul, car au cours de son voyage, il a rencontré Pamela, « Pam », avec qui il envisage de construire une relation sérieuse, voire même d’aménager avec elle. Et puis, l’échange de mails entre Emmi et Léo semble de plus en plus épars. Et surtout, Emmi souhaite mettre fin à cette relation. Pour cela, elle veut rencontrer Léo, au moins une fois. Ce rendez-vous a bel et bien lieu… Mais que va-t-il advenir de leur relation ?
On ne peut pas dire que je n’ai pas aimé ce livre puisque je l’ai dévoré… J’ai encore, une fois, tourné les pages avidement afin de connaitre le fin mot de cette histoire… Mais je ne sais pas… Je me suis un peu plus ennuyée dans ce second tome. Le charme n’a pas opéré de la même manière… Finalement, je me demande même si je n’aurais pas dû m’arrêter au premier tome, car même si La septième vague n’est pas une déception, on ne peut pas dire que ce récit a connu le même enthousiasme que Lorsque souffle le vent du nord.
En fait, j’ai trouvé certains passages un peu mous, un peu vides… Il faut dire que les premiers mails sont des échanges de phrases de quelques mots, dans lesquels on trouve des banalités dont on se serait bien passées. Malgré ces lenteurs passagères, le livre se lit toujours bien, voire même très bien. Il est facile de se replonger dedans, de se remémorer l’histoire, même avec une pause d’un an, car les deux personnages reviennent sur leur passé commun, cherchent des explications, des indices.
L’échange épistolaire n’a pas eu le même effet sur moi lors de la lecture du second tome. Dans le premier, j’avais apprécié cet effet de rebondissement, cette modernité. J’avais trouvé amusant le fait que les personnages cherchent à tout analyser. Avec La septième vague, j’ai parfois eu cette impression de lire un échange entre deux adolescents qui se cherchent, s’envoient des piques, jouent avec les mots, cherchent à analyser chaque mots, chaque phrases. Et puis, Emmi, Emmi est « si, si, si, » agaçante, fatigante… Fidèle à elle-même, elle reste indécise, insatisfaite, égoïste, limite peste parfois. Mais, heureusement, Léo, lui m’a beaucoup plus touchée, parlée. Il reste timide, écrit de beaux messages à son Emmi, souffre de cette relation, se questionne. Bref, heureusement que Léo est bien, reste bien Léo, sinon j’aurais été profondément déçue par ce second roman.
Et puis, je dois bien le reconnaitre, j’ai enfin eu une fin, nette, définitive, tranchée. Cette fin que j’attendais tant est arrivée. C’est peut-être d’ailleurs ce que j’attendais le plus dans cette « saga Emmi et Léo ». Je n’ai pas eu besoin de faire marcher mon imagination pour comprendre ce qu’il adviendra de Léo et Emmi, tout est dit, enfin. Pour cela, on ne peut pas dire que j’ai été déçue, au contraire. Même s’il n’y a pas vraiment de surprise, j’ai eu ce que j’attendais.
En bref
Un bilan très mitigé en ce qui concerne la Septième Vague. J’ai aimé le roman, ça oui, mais il m’a beaucoup moins charmée que Quand souffle le vent du nord. Ce second tome connait certaines lenteurs, certains passages m’ont agacée… Je ne sais pas si je peux vous dire de le lire ou pas… C’est à vous de voir si vous avez envie de connaitre la suite de cette saga…
« Je pense à cette Emmi qui, du bout de doigts si délicats qu’ils semblent lui échapper, enlève toutes les trente secondes de ses yeux des mèches imaginaires pour les remettre derrière son oreille, comme si elle cherchait à délivrer son regard d’un voile, pour pouvoir enfin observer les choses avec autant d’acuité qu’elle sait les décrire depuis longtemps. Et je me demande sans cesse si cette femme est heureuse. »
Les avis de Laeti, Perdre une plume, June, lasardine, Enigma, Doucettement, ...
Le Livre de poche, 280 pages, 2012