Parce que la lecture est une passion qui se partage, il me fallait un univers bien à moi. Des livres, des Bandes dessinées, de jolies découvertes et quelques déceptions. Bienvenus dans la bibliothèque de Marion.
Voilà un bon moment que ce livre dormait sur ma PAL... Après avoir enchainé les romans d'EES, il me fallait une petite pause pour passer à autre chose... Ce livre avait pourtant sa petite importance, puisque c'est avec ce livre que j'ai pu rencontrer l'auteur lors d'une séance dédicace... Une jolie rencontre, qui m'a un peu fait peur... Que dire face à son auteur favori?
C'est la première fois que je lis un essai d'EES, et je dois dire que le bilan est très mitigé...
Ce livre se compose de deux histoires.
La première raconte l'histoire même d'Eric Emmanuel Schmitt. Après avoir écouté Beethoven en boucle pendant son adolescence, après avoir profondément aimé cet être, il s'est détourné de son compositeur préféré. Et puis un jour, lors d'une exposition de masque, Beethoven renvient dans la vie de l'auteur. Il se demande alors pourquoi il s'est détourné de ce compositeur.
Pour être totalement franche, ce premier essai m'a un peu (beaucoup?) laissée de marbre... Pourquoi? Parce qu'il s'agit de réflexions qui apparaissent au hasard, au fil du texte, de souvenirs de l'auteurs, mais aussi de descriptions de musique. Je crois que, tout simplement, je n'ai jamais ressenti pour personne ce que l'auteur a pu éprouver pour ce compositeur. Moi même, je n'écoute pas ce genre de musique... Certaines me font de l'effet, certes, mais c'est assez rare... Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre où Eric-Emmanuel Schmitt voulait en venir, pourquoi toute cette réflexion, ...?
Par contre, l'écriture est absolument splendide, quoique plus complexe que les romans précédents de l'auteur. Ce dernier utilise une écriture beaucoup plus soutenue. Les mots semblent avoir été pesés, choisis... Autant vous dire que sans cela, je serais peut être passée à la seconde histoire...
La seconde histoire, la voici. Kiki est une femme sextagénaire, rayonnante, pleine de vie. Elle habite dans une maison de retraite et passe ses journées avec ses amies Rachel, Zoé et Candie. Un beau jour, dans une brocante, Kiki trouve un buste de Beethoven. Celle-ci est persuadée que cet objet lui fera entendre la musique du compositeur. Elle achète également un poste audio portatif afin d'écouter ses disques où qu'elle se trouve. Dans un jardin public, elle rencontre Babacar, un jeune homme qui n'écoute pas du tout ce genre de musique. Kiki l'initera au genre classique et tous les deux, grâce à la musique accompliront de belles choses... Kiki est également la seule à ne pas entendre la musique sortir du corps de Bethoven jusqu'au jour où quelque chose va changer sa vie...
J'ai préféré cette seconde lecture, moins intime, mais plus romancée aussi. Celle-ci m'a un peu plus parlée certainement pour les raison évoquée juste avant... C'est une lecture pleine de tendresse, d'émotion, avec quelques pointes d'humour. Avec Beethoven, Kiki va affronter de vieux démons, retrouver une forme de vie, faire de grandes choses. On peut voir à quel point ce compositeur à pu marquer cette femme, à quel point il a joué un rôle essentiel dans sa vie.
L'écriture de l'auteur, quant à elle, change du tout au tout. Elle se fait moins soutenue, plus souple, plus simple à lire aussi.
En bref
La première histoire m'a laissée de marbre; elle ne m'a pas parlée, pas émue, pas vraiment intéressée non plus. La seconde histoire est romancée. Elle m'a parfois touchée, fait sourire aussi... Un bilan plutôt mitigé, donc.
" En art comme en flirts, il y a des êtres dont la fréquentation constitue l'antidote à l'amour qu'ils inspirent. "
Albin Michel, 184 pages, 2010