On est mercredi. Et ce jour marque le rendez vous quotidien de la « BD du mercredi » chez Mango. Petit à petit, je me rends compte que l’univers de la BD me plait. J’y découvre de petites merveilles insoupçonnées, comme c’est le cas aujourd’hui…
Paolo Poloverdo est un jeune garçon à l’âge incertain. Là où il habite, personne ne soupçonne voir une habitation… Et pourtant, il vit pauvrement dans une cabane au fin fond du sud du Chili avec ses parents. Quelques voyageurs s’aventurent cependant dans cet endroit reculé. Tous sont des scientifiques, des géologues, des poètes… Ceux-ci passent quelques jours en compagnie de la famille de Paolo et repartent à l’aventure.
Jusqu’au jour où Angel Allegria, un assassin en fuite très recherché par la police, vient demander l’hospitalité aux Poloverdo. Sans crier gare, le criminel tue les parents de Paolo, et épargne le garçon tout simplement parce qu’il n’a jamais tué d’enfants. Petit à petit, le garçon et le meurtrier s’apprivoisent, ils commencent à cohabiter ensemble. Cette vie paisible dure une année jusqu’au jour où Luis Secunda, un voyageur fuyant sa propre vie arrive dans leur cabane pour leur demander l’hospitalité. S’y plaisant, il décide de construire également une habitation non loin d’eux sous l’œil méfiant d’Angel.
Mais très vite, leur univers tranquille de Paolo est mis à rude épreuve…
Encore une grosse claque, encore un coup de cœur… Bref, encore une très jolie découverte…
Quelques pages seulement m’ont suffi pour m’emporter au fin fond du Chili. Et puis, comme à chaque fois que le coup de cœur opère, impossible de lâcher cet album tant que je ne l’avais pas fini… Il faut dire qu’absolument tout m’a plu dans cette BD (oui tout !!!).
J’ai aimé les dessins, qui ne ressemblent presque pas à des dessins de BD traditionnels. On dirait des illustrations, parfois même des photographies tant ils sont précis, réels… Les dessins sont très sombres et semblent coller parfaitement à l’image que l’on pourrait se faire du sud du Chili : des paysages arides, de grandes étendues désertiques et du gris qui représentent les jours froids de neige et de pluie. Et puis, j’ai aimé l’initiative prise par Thierry Murat qui consiste à dessiner de grandes cases et à y insérer le texte en dessous et au dessus… L’histoire est racontée par le petit garçon à la troisième personne. Très peu de paroles sont échangées : tout se fait par des regards des gestes. En fait, j’ai eu cette impression d’écouter le petit Paolo me raconter son histoire.
L’histoire, quant à elle, est tout simplement splendide et pourtant, elle peut paraitre plus ou moins étrange. Mais au final, on se rend compte que le petit garçon a besoin de Angel, tout comme Angel a besoin de Paolo. Leur relation s’établie de manière simple, même si le meurtrier a commis l’irréparable…
En bref
Encore une très belle découverte, un gros coup de cœur qui me donne très envie de découvrir le roman d’Anne-Laure Bondoux dont il a été adapté. En tous cas, il est dors et déjà noté sur ma Liste à Lire. A mettre entre toutes les mains !
Futuropolis, 126 pages, 2011
Chez Mango